Association de Citoyens Contre les Déserts Médicaux    

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Le ras de bol des patients face à la difficulté de se faire soigner

4 Sep 2025 | Soutien

Les inégalités territoriales continuent de se creuser en France : seuls   13 % du territoire comptent assez de médecins. Il manque 109 spécialistes en Dordogne par exemple et le département ne compte que 8 généralistes pour 100 000 habitants.

Qui peut nier cette réalité ? Pas les patients qui risquent de mourir par retard de prise en charge ou renoncement aux soins !

Début avril, les députés ont voté un article de la loi transpartisane régulant l’installation des médecins. Dans ces 13 % de territoire, un médecin ne pourra s’installer que sur autorisation de l’ARS. Dans les 87 % restants, la liberté d’installation reste totale. Est-ce que cela mérite la violence de la réaction corporatiste  des syndicats d’étudiants et d’internes qui vont déclencher une grève le 28 avril prochain et appellent les médecins libéraux à fermer leur cabinet créant un vrai problème de santé publique. La régulation est effective pour toutes les autres professions de santé ! Pourquoi pas pour les médecins ? On attend des propositions de leur part et plus de considération pour leurs collègues épuisés qui tentent de soigner du mieux qu’ils peuvent.

Plus étonnante est l’opposition des associations de maires à cette proposition. Elles se sont prononcées contre cette mesure, y compris l’Association des Maires ruraux de France, alors qu’ils sont les premiers à réclamer des médecins pour leur commune ! Ont-ils subi des pressions ? C’est probable quand on voit les arguments des syndicats qui leur promettent qu’ils n’auront plus de médecins ou qu’ils seront obligés de salarier des médecins. Heureusement, de nombreux Maires ne suivent pas les consignes nationales et sont favorables à la mesure.

Cette mesure ne règlera pas tout et le gouvernement devra prendre des décisions pour réenchanter la médecine :  moins de bureaucratie,  attirer  les étudiants partis à l’étranger, mieux intégrer les médecins étrangers…

 

Le parcours législatif va se poursuivre avec l’examen des autres articles et le passage au Sénat. L’ACCDM appelle les députés  et Sénateurs au courage et les syndicats à la responsabilité !