L’ACCDM représentée par quatre personnes, Dr Laure Artru (Sarthe), Michel Carreric (Mayenne), Mireille Drouet (Calvados) et Véronique Eoche-Duval (Gers). L’AMF, L’AMRF, Familles Rurales, France Assos Santé et UFC-Que Choisir étaient de la partie également.

Inscrite dans un programme d’auditions, cette réunion, au format table ronde, était dirigée et animée par Mr Guillaume Garot, député de la Mayenne au nom d’une cinquantaine de députés issus de l’ensemble des tendances républicaines de l’Assemblée Nationale qui ont lancé « un groupe de travail transpartisan sur les déserts médicaux et l’accès aux soins ».
Les participants ont été invités, au nom de leur association, à présenter les attentes des usagers et administrés dans les secteurs ruraux et à émettre des propositions de solutions autour des trois questions suivantes :
Comment évolue, dans les territoires, l’appréciation des usagers sur l’accès aux soins ? Quelles mesures mises en place dans vos collectivités / vos territoires considérez-vous comme les plus adaptées ? Quelle est la position de votre organisation sur une forme de régulation de l’installation des médecins ?

Dans le document préliminaire, nous constatons que l’activité libérale est particulièrement concernée. Il est peu question du recours au salariat des médecins, employés de collectivités ou du secteur privé. Pourtant actuellement, se développe une forme de télémédecine comme celle de MEDADOM qui installe des cabines dans les pharmacies, recrute des médecins généralistes et aurait pour cela, levé 40 millions d’euros de fonds.


Il est souvent fait référence à des zones sous dotées ou sur dotées, or il n’y a pas de référence connue. Nous nous demandons pourquoi aucune norme n’a jamais défini un quota de médecins traitants indispensables par milliers d’habitants pour le respect du droit égal à la santé pour tous.


Plusieurs diagnostics effectués dans des départements ruraux montrent : « un état de santé général inférieur à la moyenne nationale sur : l’espérance de vie ; le taux de mortalité prématuré ; le taux de personnes souffrant d’ALD ; les addictions précoces et les suicides… » En face d’une offre de soins qui montre « une démographie médicale faible et vieillissante.
Le manque de médecins dénoncé par les patients les conduit à renoncer aux soins et à l’aggravation de leur état de santé.
Des moyens ont été mis en œuvre, des PSLA construits qui sont désertés, des aides financières qui sont contre productives.
Les déserts médicaux sont moins attractifs pour de jeunes médecins. Cependant, certains accepteraient sans doute de venir avec de meilleures conditions d’accueil et des aides à l’installation.

La régulation de l’exercice médical est l’ADN de l’ACCDM : le temps médical il y en a mais il est mal réparti et il faut l’optimiser et le partager !

La médecine est la seule profession de santé non régulée (par l’ordre des médecins). La médecine est un métier de service. « La coercition, c’est contre-productif » dit le jeune médecin, l’organisation d’un métier de service contraint celui qui s’engage, ce qui est très productif pour le patient.

Il y a plusieurs leviers :

  • Agir sur le remplacement qu’il faut limiter dans le temps, il y a 13 000 remplaçants. Le remplacement actuel est possible à vie. C’est mieux rémunéré et à temps choisi sans re-certification
  • Conventionner sélectivement les médecins selon les besoins.
  • Ajouter une quatrième année de formation internat médecine générale dans les déserts médicaux.
  • Proposer un service civique ou clinicat assistanat (comme soutenu par le Dr Scheffer) pendant 2 ans en zone sous dotée avant l’installation
  • Financer des assistants médicaux, et former en urgence des infirmières de pratique avancée…
  • Dans l’urgence, proposer des contrats salariés à tous médecins intéressés et particulièrement des retraités (exonéré de cotisation retraite) qui acceptent de retravailler mais ailleurs qu’en cabinet libéral, trop contraignant. Un centre de santé a été créé par la ville de Lisieux.

 

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