Le Gers, département rural comptant 193 000 habitants en 2021, abrite Auch, la préfecture, avec 24 000 habitants, ainsi que Mirande et Condom, qui sont également des sous-préfectures du département. Diverses villes de taille moyenne telles que Lectoure, Fleurance, l’Isle Jourdain, Samatan, Marciac, Saramon et Nogaro se trouvent dans le département.
Le bonheur semble résider dans les prairies du Gers, comme le célèbre film de 1995 le suggère. Les habitants, qu’ils soient retraités ou touristes, apprécient les paysages, le climat doux, l’artisanat, la gastronomie et le mode de vie de la région.
Cependant, la santé publique dans le Gers est confrontée aux mêmes difficultés d’accès que les autres départements :
– L’hôpital général nécessite d’importantes rénovations.
– Un projet de construction d’un nouvel hôpital, annoncé avec enthousiasme en 2023 par l’ARS et les médias, a été abandonné depuis 5 ans.
– La fermeture d’une clinique en 2023 faute de trouver un repreneur financier, malgré ses nombreuses spécialités.
– Un hôpital psychiatrique en grande difficulté en raison du manque de lits et de personnel.
La proximité de Toulouse, où se concentrent la plupart des activités chirurgicales, ainsi que la section 2 fois 2 voies de l’autoroute à péage gratuit, semblent « sauver » la situation chirurgicale.
Sur le plan administratif, la structure est similaire à celle des autres départements, avec l’ARS, les CTS élargis par la loi Vateau, en PTS, le conseil départemental, la DAC, la CPAM, le CTPS, etc .
Il serait erroné de conclure que tout va bien, car si la détresse chirurgicale est minimisée par les hôpitaux et cliniques de Toulouse. Il en va différemment pour la détresse médicale plus générale, tant pour les spécialistes en gynécologie, dermatologie et ophtalmologie que pour les médecins généralistes. Parmi les 171 médecins généralistes du département au 1er janvier 2023, 50 % prendront leur retraite dans les 5 prochaines années.
Il s’agit déjà d’un désert médical qui ne fera que s’agrandir, une réalité dont la population est peu consciente à l’heure actuelle. La politique proactive du département consiste actuellement à combler les lacunes en diffusant abondamment des informations rassurantes par le biais des médias.
À ce stade, il n’est plus question d’attribuer les responsabilités à chacun : l’État, les médecins, voire même les patients. Face à une telle situation, la seule réaction possible est d’organiser une défense commune des usagers de la santé.
Où est le citoyen et vers qui se tourner ?
C’est la raison pour laquelle, en 2022, suite à un article de La Dépêche, j’ai pu entrer en contact avec le responsable du Lot, Jean Rigal pour rejoindre une plateforme, l’ ACCDM, créée en Mayenne en 2016 à l’initiative d’un infirmier, Maxime Lebigot, en peine de trouver un médecin de ville pour le soin médical d’un enfant.
L’ACCDM est née d’une colère légitime. C’est une association loi 1901 reconnue d’intérêt général. Un médecin pour tous (c’ est un droit Constitutionnel), à une distance courte et un temps bref. Le citoyen ne peut plus se permettre d’être le spectateur d’une situation qui se dégrade de jour en jour et qui impacte la découverte de pathologies à un stade précoce et qui se répercute sur une espérance de vie. Il y a une différence de 2 ans pour l’âge du taux de mortalité entre les campagnes et les villes mieux pourvues en médecin.
Le citoyen doit s’inviter à participer aux mesures envisagées sur le territoire et dans son département. Il ne peut plus se permettre d’être le spectateur passif et muet d’une situation où il est le seul perdant. Participer, discuter le choix, mais aussi proposer et innover les différentes solutions. Il doit être acteur, mais ne croyez pas que la tâche soit facile, proposition ou pas.
Les instances de la santé et le corps médical rejetant toute ingérence dans le choix de leur décision. Notre réponse doit être de faire force par le nombre, c’est notre crédibilité.
Le montant de notre cotisation est raisonnable, 5 € par personne et par an. Force est de constater qu’un flyer, c’est un « tracteur » !
S’engager est un plus pour pouvoir multiplier les actions sur le terrain et être présent à toutes les manifestations publiques et administratives impliquant la santé sur le département. À ce jour, de nombreuses actions ont été menées sur le département et hors département sur le plan national :
– action départementale : les objectifs se faire connaître, marchés, associations en lien avec la santé, mairies.
Participation de réunions organisées par des associations reconnues.
– actions régionales et nationales en partenariat avec France Asso Santé.
– Tour de France transpartisane de la proposition de loi 741 à Saint-Clar, Limoges, Toulouse, Saint-Gaudens, Cahors.
– participation au G500, au programme DAC 32, tout ce qui implique la santé.
Je me présente, Véronique EOCHE-DUVAL, infirmière libérale à la retraite. Je suis arrivée dans le département du Gers en 2002 après avoir travaillé en Haute-Vienne et en Martinique.
Si vous souhaitez me contacter, vous pouvez le faire en composant le 06 47 65 12 21 ou en m’envoyant un e-mail à mon adresse veronique.eoche-duval@
wanadoo.fr