Yannick Jadot répond à notre lettre ouverte envoyée à l’ensemble des présidentiables. Vous pouvez retrouver cette lettre ici : Lettre ouverte

Voici sa réponse sans aucune modification. Un simple copier-coller du mail.


L’inéquitable répartition des soins sur le territoire est une injustice sociale et un obstacle aux ambitions de pleine santé pour tou-te-s que nous portons au travers de notre projet. Une commune sur trois se situe dans un désert médical. La mauvaise allocation des soins sur le territoire national se traduit en renoncement aux soins, délais de prise en charge et
engorgement des services d’urgence hospitaliers et elle engendre un surcoût de 1 à 5 Mrds pour le système de santé. Le numérus clausus en hausse n’y remédiera pas s’il n’y a pas de mesures pour rééquilibrer l’offre de soin territorialement.

Nous proposons le conventionnement sélectif pour limiter les nouvelles installations dans les zones déjà bien pourvues en médecins : un médecin ne pourra s’y installer en étant conventionné que lorsqu’un médecin libéral du territoire cessera son activité. En complément, nous mettrons en place une obligation d’effectuer la dernière année d’internat et les deux premières années d’exercice dans les territoires sous-denses. Cette mesure est temporaire, puisqu’en supprimant réellement le numérus clausus et en doublant les capacités d’accueil des universités de médecine sur le
quinquennat, nous revitaliserons le vivier de médecins dont la France a besoin. C’est aussi une mesure que nous accompagnerons : beaucoup de jeunes médecins aspirent à un rythme qui leur permette de concilier exercice du métier et vie privée. En renforçant les systèmes de vacation, nous garantirons l’accès à des congés et, comme sur tous les territoires, à des services publics - écoles, crèches, sport et culture.


Ces mesures vont de pair avec une nouvelle articulation du rôle du médecin avec les autres acteurs de santé, pour une meilleure coordination de parcours de soin, sans rupture et sans doublon : en permettant aux médecins déjà installés de consacrer plus de temps au soin et à la clinique, en nous appuyant sur les compétences des infirmiers/ères, en facilitant le renouvellement d'ordonnances pour certaines catégories de pathologies, en améliorant la coordination des parcours de soin entre tous les acteurs de santé pour que le médecin ne soit pas une “tour de contrôle” qui nuit à la fluidité des parcours. Nous proposons dans cette perspective une nouvelle gouvernance territoriale associant les régions, les ARS (dont nous modifions les missions pour les recentrer sur le contrôle et l’évaluation, la déclinaison
d’initiatives nationales et la coordination de réponses à des urgences sanitaires) et une nouvelle collectivité de santé à l’échelle d’un territoire de 50 000 à 150 000 personnes. Ces collectivités prendront en compte les spécificités du territoire (démographie, enjeux d’accès, conditions sanitaires particulières) et regrouperont l’ensemble des institutions et professionnels de santé (professionnels de santé, hospitaliers et des cliniques privées/publiques, médecins de ville, paramédicaux salariés publics/privés et libéraux, professionnels du secteur médico-social et membres actuels des Communautés Professionnelles Territoriales de Santé, et d’une représentation renforcée des usagers des services et établissements de santé) tous impliqués dans la définition des besoins et du plan d’action global de la collectivité.

Nous investirons en outre dans l’installation de maisons de santé pluri professionnelles dans tous les lieux déficitaires en médecins et professionnels de santé. Enfin, nous renforcerons la dimension de démocratie sanitaire dans tout le système de soins, pour assurer l’intégration des expériences et des points de vue des usagers, des praticiens et des élus pour conduire des politiques de santé qui répondent à des besoins et prennent en compte les contraintes de la population.


Image fournie par le candidat
Aller au contenu principal